Afin de lutter contre la propagation de l’épidémie de COVID-19, le gouvernement belge a mis en place des contrôles de température à Brussels Airport. L’autorité de contrôle belge (APD- GBA) a par conséquent pris contact avec l’aéroport afin de déterminer si le traitement de données tel qu’il est effectué actuellement est conforme aux obligations du RGPD.[1]
L’autorité de protection des données belge a profité de l’occasion pour publier un rappel des dispositions applicables[2] :
– « la prise de température de personnes physiques relève du RGPD si cet acte donne lieu en soi ou par la suite à un traitement de données à caractère personnel. » En d’autres mots, la lecture de la température en elle-même sans autre traitement n’est pas concernée par le RGPD.
-« Dès qu’il s’agit d’un traitement automatisé en tout ou en partie ou de l’enregistrement de données dans un fichier, le RGPD est toutefois d’application ».
De plus,
l’autorité souligne, à juste titre, que « la prise de température comme
mesure destinée à lutter contre la propagation du COVID-19 reste partiellement
inefficace, parce que, d’une part, le COVID-19 ne s’accompagne pas toujours de
fièvre, et, d’autre part, la fièvre n’indique pas toujours la présence du
COVID-19. » En outre, l’APD rappelle également que même si ces prises de
température tombent hors du champ d’application du RGPD, cela n’exclus pas
l’application des principes généraux relatifs à la vie privée.
[1] https://www.autoriteprotectiondonnees.be/news/l-apd-prend-contact-avec-brussels-airport-concernant-les-controles-de-temperature
[2] https://www.autoriteprotectiondonnees.be/prise-de-temperature-dans-le-cadre-de-la-lutte-contre-le-covid-19